Les troubles chroniques et la kinésiologie

Un trouble est dit chronique quand il est durable dans le temps (+ de 6 mois) et qu’il revient de manière régulière, cyclique. En général, les traitements sont assez peu efficaces et il a un retentissement sur l’aspect fonctionnel du corps et sur la sphère relationnelle. Le trouble peut être la conséquence d’une pathologie ou non. Aujourd’hui, on en traite principalement les symptômes. Mais de nouvelles études permettent une nouvelle vision des troubles chroniques.

Le maintien de l’homéostasie

Tout au long de notre vie et de manière parfaitement autonome, notre corps cherche à maintenir l’homéostasie de notre organisme. L’homéostasie correspond à la température corporelle, les quantités d’eau, de sucre, de sels présentes dans le corps, la régulation du stress, la satisfaction des besoins, etc… Elle permet une adaptation de notre corps à notre environnement et donc notre survie. En revanche, un stress important, peut perturber cette régulation autonome.

Cycle de santé vs. cycle de guérison

Le Dr Robert Naviaux est à l’origine de cette nouvelle façon de voir les maladies chroniques. Il explique que le corps, lorsqu’il entre en maladie, passe par un cycle de guérison (symptômes en lien avec l’inflammation et l’activation du système immunitaire) pour ensuite revenir à un cycle de santé (homéostasie).

femme colère fumée

Ce cycle de guérison se déroulerait en 3 phases :

  • L’inflammation : les cellules endommagées libèrent des signaux de danger, coupent les connexions avec les cellules environnantes afin d’empêcher la propagation de l’infection ou des toxines. L’influx sanguin se concentre sur la zone impactée par l’agent pathogène ou la blessure pour défendre l’organisme.
  • La prolifération : Une fois le danger immédiat écarté, de nouvelles cellules sont produites pour remplacer les cellules endommagées. Le corps réagit en créant une cascade d’évènements comme la formation de tissus cicatriciels, la restriction du fascia, l’activation de spasmes musculaires… permettant l’élimination de l’agent pathogène, des cellules endommagées et la réparation des zones du corps impactées.
  • La maturation : Les cellules se reconnectent les unes aux autres. Les mécanismes de défense mis en place par le corps se relâchent, disparaissent. Cela permet de finaliser la guérison et de revenir à l’homéostasie, dans le cycle de santé.

Eléments favorisants

Pour que tout cela se passe de la meilleure des manières, il y a des éléments favorisants : une alimentation équilibrée, une bonne hydratation, un sommeil réparateur, un mode de vie sain avec une exposition au stress limitée… Cela va permettre au corps de pouvoir se focaliser davantage sur le cycle de guérison. En effet, le facteur temps est important car plus le corps est dans le cycle de guérison longtemps, plus il s’épuise et plus il est difficile pour lui de retourner dans un cycle de santé. D’où l’importance de favoriser le cycle de guérison.

La chronicité des troubles

Toujours selon les recherches effectuées par le Dr Naviaux, la chronicité des troubles serait due à cette difficulté du corps à basculer de ce cycle de guérison au cycle de santé. Le corps ne parviendrait plus à aller au bout du processus et resterait coincé dans le cycle de guérison. Aussi, il réactiverait les symptômes de manière infinie.

Ainsi, si le processus reste bloqué au niveau inflammatoire on peut retrouver des troubles comme les allergies par exemple, alors qu’on retrouvera plutôt des troubles tels que la fibromyalgie ou le Syndrome de Stress Post Traumatique au stade de maturation.

Ce phénomène serait du à un blocage métabolique qui laisserait les cellules en alerte alors que l’agent pathogène a été éliminé. L’environnement et l’hygiène de vie pourraient avoir un rôle à jouer dans ce blocage métabolique : stress important et durable, sommeil peu récupérateur, organisme fatigué ne pouvant achever le processus… De plus, pour que la bascule entre le cycle de guérison et le cycle de santé s’opère, il faut que le fascia et toute la structure nerveuse qui le compose se libère afin que les connexions cellulaires et neuronales se réactivent.

En pratique, quelle solution ?

Une des pistes pour travailler sur ce blocage métabolique serait d’aborder la problématique par la stimulation sensorielle. il existe déjà divers protocoles travaillant avec la stimulation nerveuse de la langue, la lumière ou encore les sons. La Médecine Traditionnelle Chinoise serait une réponse intéressante également car de nombreux éléments de sa structure se recoupent avec le fonctionnement cellulaire et notamment sa réponse au danger.

En kinésiologie, je te propose de venir travailler davantage sur la stimulation kinesthésique (le toucher). On réactive les schémas neuronaux impliqués dans le cycle de guérison et on vient identifier ou se situe les zones en restriction ou figées qui empêchent le corps de dérouler le processus. Ainsi, ton corps va pouvoir refaire ce cycle de guérison (on parle parfois d’effet rebond), le terminer, pour enfin repasser dans un cycle de santé (homéostasie).

Cette nouvelle façon de voir la chronicité des troubles est très récente (fin des années 2010). Mais, elle ouvre de nouvelles pistes de réflexions et l’émergence de nouvelles façons d’aborder ces troubles qui ont un retentissement important pour les personnes qui en souffrent et ou la médecine occidentale a encore du mal a proposer des traitements réellement efficaces.

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